Site Officiel de la commune de Clermont-Dessous, 47130, Lot-et-Garonne

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HISTOIRE DE LA COMMUNE

Sources :

  • Abbé François Fossat (Clermont-Dessous)
  • Madame Marie-Louise Germaine Delage (Essai d’histoire sur quelques km² en Agenais)
  • Monsieur Tholin (Revue de l’Agenais)
  • Archives de la Mairie
  • Madame Founaud Nadine
  • Monsieur Malbec Jean
COMMUNE DE CLERMONT-DESSOUS

AVANT-PROPOS

Nombreux sont les visiteurs et les touristes qui viennent en promenade à Clermont-Dessous.Cet engouement est amplement justifié par la géographie pittoresque et privilégiée de cette région du Lot et Garonne. Sthendal n’a-t-il pas écrit que le site lui rappelait les plus beaux paysages de l’Italie.

CLERMONT, sentinelle assoupie sur son promontoire chauffé par le soleil, sera perpétuellement le rendez-vous du mariage du passé et du toujours. Commune composée de cinq villages, trois hameaux, trois églises, trois cimetières, une école avec sa cantine autonome et sa garderie, un château (privé). Notons que de nombreuses cellules familiales vivent dans celle-ci depuis plusieurs générations, ce qui tendrait à prouver une certaine qualité de vie, et qu’à ce jour 813 habitants vivent en harmonie sur ce territoire de 1508 ha.

GEOGRAPHIE

Elle est située à mis chemin entre Bordeaux et Toulouse, 15 km d’Agen Préfecture du Département, l’autoroute a proximité ; limitée au sud par la Garonne et au nord par le ruisseau La Masse, traversée par la voie ferrée et la départementale 813. Positionnez sur vos « GPS » 44°23’82’’de latitude Nord et 04°46’56’’ de longitude Est et vous arriverez devant la Mairie de Fourtic, à une altitude de 37m. Le point le plus élevé se trouve au lieu dit « Vivens », altitude de 172 m. En d’autres temps ce territoire était totalement immergé, et l’on trouve encore des fossiles de crustacés et d’huîtres. (Imaginons l’attrait touristique passé de notre « cité balnéaire »).

HISTOIRE

L’étymologie latine de Clermont nous donne : Clarus Mons (Clar-mons, Clair-mont), cité construite sur la colline aux tons clairs et Dessous car en aval sur le cours de la Garonne par rapport au chef lieu du département. Les Lot et Garonnais d’autrefois ont connu les Ibères, les Grecs, les Romains, les Wisigoths, les Sarrasins, les Suédois, les Norvégiens, les Arabes, les Albigeois, les Anglais ; ont subi des guerres de religion, civiles et militaires. Toutes ces « visites » et évènements entraînant très souvent leur cortège de malheurs. En 1790 la Commune de Clermont-Dessous nouvellement créée avec les paroisses de Saint Médard et de Puymasson.

Liste des maires de la commune:

  • del’an X à 1822 LASSERRE Antoine
  • de 1822 à 1842 ?
  • de 1842 à 1860 DE SEVIN Léon
  • de 1860 à 1864 DUMAS Vincent
  • de 1864 à 1871 LASSERRE Charles
  • de 1871 à 1876 ACHE Pierre
  • de 1876 à 1881 DELBOS Pierre
  • de 1881 à 1888 DELBOS Joseph
  • de 1888 à 1925 CAUBOUE Jean
  • de 1925 à 1944 MAURICE Paul
  • de 1944 à 1949 JAFFRE Ernest
  • de 1949 à 1983 JAFFRE Roger
  • Depuis 1983 MALBEC Jean

AGRICULTURE

Dans la région de Port-Sainte-Marie une tradition locale rapporte que, vers 1840, un cultivateur de Clermont, occupé durant l’hiver, à dégager la bordure de son champ, découvrit un cep sauvage qu’il ne connaissait pas (notons que dès l’an 40 de notre ère la culture de la vigne est attestée en Aquitaine) Il eut l’idée de planter quelques boutures dans sa vigne. Elles produisirent un raisin blanc dont la saveur et la grappe étaient nouvelles. Un panier de ce fruit délicieux fut confié à un batelier de Bordeaux. Le raisin de table, sur ce marché, obtint, les années suivantes, un immense succès. Encouragé, le vigneron de Clermont multiplia ses plants. Le bruit de ce petit évènement rural se répandit très vite dans la région et l’on demanda partout des rejetons. Par la suite, la culture du Chasselas se développa surtout sur les pentes de Clermont exposées au soleil, où il mûrit tôt et est d’excellente qualité. Cette culture fut longtemps essentielle à la trésorerie de nos villages. De nos jours les productions fruitières, légumières, céréalières, traditionnelles et biologiques ainsi que l’élevage font vivrent les rares agriculteurs présents.

FAITS MARQUANTS

A Las Bastisses : Le 4 Août 1944, un train de munitions allemand fut mitraillé par un avion anglais. L’explosion dura plusieurs heures, détruisit complètement l’agglomération et causa des dommages aux habitations de Clermont.

Inondations

  • 24 juin 1875
  • 04 mars 1930
  • 04 février 1952

VILLAGE DE CLERMONT-DESSOUS

Le bourg, pittoresque de par sa position élevée et ses ruelles possède son « chemin de ronde » qui est une petite ruelle en « degrés » permettant de faire le tour du village.

SON EGLISE


L’église paroissiale Saint Jean-Baptiste, à coupole est un spécimen du plus pur style roman. Construite au 12° siècle, située au sommet du promontoire portant le château, isolé du village par un fossé. Elle est mentionnée comme prieuré de bénédictins en 1520, dépendant de l’abbaye de Clairac, donnée en 1604 par Henri IV à Saint Jean de Latran. L’église faisait office de chapelle castrale, la litre seigneuriale étant encore visible autour de la nef en 1734, comme l’atteste une description du curé de l’époque qui notait également que la voûte du cœur était « peinte de vieilles peintures et personnages avec des instructions en caractère gothique ».

C'est en 1793 que l'Eglise passe sous la juridiction de Saint-Médard et reçoit divers éléments visant à adoucir son architecture ; c'est ainsi que l'ancien portail roman ouvrant au sud, réparé limite 15°˜16° siècle, est probablement muré à l’occasion du percement du portail occidental et de la construction du porche en 1783 (date portée sur l’agrafe du portail et sur la clé de l’arc du porche). Clocher foudroyé en 1822 et réparé en 1823. Eglise restaurée par l’architecte agenais Albert Courau vers 1880 : enlèvement de l’enduit intérieur et suppression des boiseries du cœur. Site classé monument historique.

La coupole de cette église reste - avec celle du chevet de l'église de Moiron - un exemple unique et marque une transition stylistique originale entre le Périgord et les Charentes au Nord et les Landes et le Gers au Sud.

SON CHATEAU


Le château avec sa tour du XIII° siècle défendait le côté le plus accessible aux intrus tandis que son chemin de ronde permet aujourd’hui encore d’en faire le tour. Actuellement propriété d’un particulier qui s’attache à en relever scrupuleusement les ruines et Ã  reconstruire dans les règles de l’art.

LES SEIGNEURS


La juridiction de Clermont-Dessous était seigneuriale et devint marquisat. On a conservé le nom de quelques uns de ses seigneurs :

    Au XI° les Pardaillans sont mentionnés
    Au XIV° et au début du XV° siècle, les Lamothe, également seigneurs de Bruch et propriétaires dans le Brulhois.
    Au XV° siècle (depuis 1425), les Ferrand, les Ysalguiers.
    Au XVI°, les Benquet, et, à la fin, les Péticlo, les Monorgon et les Rémefa.
    Au XVII°, les Narbonne.
    Au XVIII°, les Chapt de Rastignac.
    En 1818, le seigneur était le marquis Pierre-Jean de Chapt de Rastignac député du Lot, pair de France, constructeur du château de Rastignac dans la commune de La Bachellerie (Dordogne), dont la Maison Blanche de Washington est une réplique.
    Les Isalguiers obtinrent la seigneurie de Clermont en 1490.

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VILLAGE DE SAINT-MEDARD

Je rappellerai simplement que Clermont-Dessous, Puymasson et Saint-Médard constituaient trois paroisses ayant chacune accès à la Garonne, mais qui, en 1790, formèrent la Commune de Clermont-Dessous, au moment où l’Assemblée Constituante créa les départements et les communes.

Autour de son église, notre village comprend 38 maisons habitées par une centaine de personnes. Il a, en son sein, la salle des fêtes et le court de tennis.

MAIS QUI ETAIT MEDARD ?

Mais qui était Médard ?

Il naquit vers l’an 457 à Salency, petit village de Picardie, à 4 km de Noyon. C’était vers le commencement du règne de Childéric, père de Clovis. Son père, Nectard, était Franc et sa mère, Protagie, Gallo-romaine. Médard eut une grande compassion pour les pauvres et les malheureux.

Tous les traits qu’on rapporte à son sujet sont des actes de bonté. Il donnait de larges aumônes aux indigents y compris aux paresseux ; il ne se décida jamais à punir les chapardeurs qui venaient voler le miel de ses ruches, les œufs de ses poules et les fruits de son verger.

Après tous ces actes de générosité, l’on dit que « Dieu lui fit connaître aussitôt que ces actions lui étaient agréables : une grosse pluie était survenue, un aigle vint aux dessus de la tête de Médard et le mit à l’abri de ses ailes ».

L’évêque de la ville de Vermand, au vu de ses grandes qualités, l’ordonna prêtre. Médard, par sa vie exemplaire, fut élu pour succéder à l’évêque de Vermand, petite ville détruite par les vandales, et dut transférer son siège à Noyon. Il mourut en 545. Il fut, plus tard, canonisé, et on le voit souvent représenté avec un aigle qui étend ses ailes au-dessus de sa tête afin de le protéger de la pluie. Sa fête est le 8 juin.

N’oublions pas qu’il est le patron des brasseurs, et que si les habitants de Saint-Médard aiment bien le bon vin, ils apprécient également la bonne bière. Nous comptons souvent sur lui pour nous apporter la pluie, mais quelque fois en trop grande abondance.

Des recherches plus approfondies permettront, peut-être, d’aller antérieurement à 1487, date à laquelle Euric de Sibault, gentilhomme écossais, garde du Roi Louis XI, épousa la fille du Seigneur de Clermont, Catherine de Ferrand de Mauvezin, qui lui apporta en dot le fief de la Paroisse de Saint-Médard ; il devint ainsi Sibault de Saint-Médard, co-seigneur de Clermont.

SON EGLISE

 Sa construction date du XII° siècle, elle a subi une reconstruction partielle à la fin du XV° siècle et une restauration durant le XVII° siècle. Depuis, cet édifice a été régulièrement entretenu par les paroisses et ensuite les différents conseils municipaux qui se sont succédés ; il y a une vingtaine d’années ont été réalisés les travaux de réfection totale des toitures y compris du clocher ainsi que le rejointoiement de tous les murs intérieurs.

L’église primitive est un édifice roman au plan allongé. La nef, sans doute d’un seul vaisseau, est terminée par un chevet constitué d’une travée droite et d’une abside voûtée en cul-de-four. Le chevet est doté à l’extérieur de contreforts et décoré de modillons, des blocs de pierres placés sous les corniches pour les supporter. Le chœur est roman et date sans doute du XII° siècle, les nefs sont gothiques. L’église est orientée vers Jérusalem.

Il semble que l’église ait eu à souffrir de la Guerre de Cent ans puisque la nef est reconstruite vers la fin du XV° siècle. Sur deux travées couvertes de voûtes d’ogives, la nef est bordée de collatéraux au voûtement similaire. Elle est précédée à l’ouest par un clocher porche à l’architecture relativement massive. L’accès se fait par cette tour et par une seconde porte ouverte sur la façade sud.

L’église est à nouveau mise en péril par les Guerres de Religion. Elle est brûlée par les Huguenots au début du XVI° siècle. La voûte du chœur s’effondre en 1637.

Quelques années plus tard, les paroissiens, le curé et l’évêque participent à la restauration de l’église. La travée droite de la nef est d’abord couverte d’un lambris avant d’être à nouveau voûtée, vraisemblablement vers la fin du XVII° siècle. L’église conserve l’aspect qui était le sien au début du XVIII° siècle. Seule la sacristie est venue se greffer à l’est, sur le chevet, dans le courant du XIX° siècle.

LA CROIX SUR LA PLACE DE L'EGLISE

D’après ses matériaux de construction, elle semble avoir été édifiée au XIX° siècle. La croix prend ainsi place à la croisée des chemins, de manière à être vue du plus grand nombre. Elle est réalisée en fer forgé et est surélevée sur un socle de pierre de taille et de style néogothique.
La croix peut avoir été commanditée par l’ensemble de la communauté de Clermont-Dessous comme par une personne privée.


 

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VILLAGE DE PUYMASSON

Village situé à l’extrémité Est avec son panorama splendide et très étendu sur la vallée de la Garonne. Les promeneurs peuvent pique-niquer  sur une aire mise à leur disposition.

SON EGLISE


L’église Saint Pierre de Puymasson, construite entre le XII° et le XIV° siècle a été pendant longtemps la matrice (le siège) de cette paroisse qui avait pour annexe l’église Notre Dame de Gaujac (X° siècle)……………………… et ses communiants, puisque les paroissiens étaient ainsi appelés à cette époque, cette situation dura jusqu’en 1790.
C’est a ce moment là que l’Assemblée Nationale Constituante proclama la souveraineté nationale et vota, entre autre, la Constitution civile du Clergé ; elle divisa en même temps la France en départements et en communes, et c’est ainsi que les trois paroisses : Puymasson, Saint Médard et Clermont-Dessous formèrent une seule commune.
Mais Puymasson se singularisa par son schisme (rupture de l’union dans l’église chrétienne), à l’époque dite anticléricale, dont la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat fut l’aboutissement en 1905.Les associations cultuelles, suite logique du principe de cette loi que le Clergé était prêt à accepter, commençaient à apparaître mais l’Encyclique (lettre du Pape aux Evêques ; désignée par les premiers mots du texte) « Vehementer nos » du 11 février 1906 refusait l’ensemble de le loi de séparation et l’Encyclique suivante « Gravissimo officii »  publiée le 10 août 1906, interdisait toute association cultuelle. Dès lors, le prêtre qui ne suivait pas ces directives, était considéré comme schismatique. C’est ainsi que le curé Cavaillé, titulaire de la paroisse de Puymasson fut, semble-t-il, le seul prêtre de France à continuer à suivre ses opinions.
Il créa une association cultuelle avec les paroissiens de Puymasson, de Lapouleille et des environs. Jouissant d’une grande estime, il fut malgré tout excommunié. De par la loi, il pouvait disposer de l’église et y célébrait donc le culte, suivi par une majorité de citoyens.
Mais les familles, peu nombreuses, hostiles à cette démarche, trouvèrent un petit local qui fut transformé en chapelle. L’évêque d’Agen désigna un prêtre pour y consacrer la chapelle et y célébrer les offices.
Cette situation fut de courte durée puisque le ministère Clémenceau laissa gratuitement les églises à la disposition des fidèles et attribua aux communes les établissements publics du culte.
L’autorité civile n’ayant pas le pouvoir de maintenir le curé Cavaillé dans les lieux, il alla habiter près de Fourtic, et très ingénieux, il fabriqua plusieurs objets dont on retiendra surtout la chaufferette dont il existe encore des spécimens ; il créa aussi, dit-on une des premières automobiles à trois roues. Il quitta la commune et mourut dans sa région d’origine.
               

ORDONNANCE

   
De Monseigneur Paul SAGOT DU VAUROUX par la grâce de Dieu et du siège apostolique, évêque d’Agen.
Vu la révocation de M. Jean Cavaillé, comme desservant de Puymasson, qui a eu lieu le 15 octobre 1905 et les nominations successives de MM. Cavaillé et  Daubagna pour remplacer M. Cavaillé, ou pourvoir par binage au service de la paroisse ;
Vu la résistance de M. Cavaillé qui s’est obstiné à occuper l’église et le presbytère de Puymasson jusqu’à son expulsion par jugement du Tribunal Civil, et qui a continué d’exercer les fonctions pastorales après que tous les pouvoirs lui aient été retirés;
Vu la suspense a divinis encourue par M.Cavaillé décrétée par MM les Vicaires capitulaires et confirmée par nous ;
Vu l’attitude de la paroisse, et notamment des Fabriciens, qui sont entrés en révolte ouverte contre l’autorité ecclésiastique, ont mis obstacle à l’exercice de la juridiction des prêtres nommés par elle à Puymasson, manifestant hautement, par leurs paroles comme par leurs actes, l’intention de ne reconnaître pour curé que M. Cavaillé dont la révocation et la suspense leur étaient suffisamment connues ;
Vu la reprise de possession illégitime et violente de l’église constatée par huissier et qui a eu pour résultat d’en expulser le prêtre binant pour y installer l’ancien curé révoqué et interdit ;
Vu que, pour justifier ces procédés, on évoque l’établissement sur la paroisse d’une association cultuelle ignorée de Nous, constituée sans Nous, groupée autour d’un prêtre sans juridiction, frappé de censures, association qui revêt par conséquent un caractère schismatique ;
Vu la monition canonique faite aux fidèles, à l’heure de la messe paroissiale de Puymasson, soit dans l’église, soit sous le porche de l’église, dimanche dernier 20 avril par M l’abbé Michelleau, curé archiprêtre de Port-Sainte-Marie, Notre délégué leur signifiant que M.Cavaillé étant sans juridiction et frappé de censures, il ne leur était pas permis ni de recourir à son ministère, ni d’assister à sa messe, sous peine de se voir interdire immédiatement leur église paroissiale.
Attendu que l’ancien desservant de Puymasson n’a pas craint maintes fois depuis sa suspense et notamment des deux derniers dimanches écoulés, même après la défense qui lui en a été faite par Notre délégué, de célébrer la messe dans cette église ;
Attendu que diverses personnes de Puymasson après avoir mis obstacle à l’exercice de la juridiction des deux prêtres préposés au service religieux de la paroisse, constitué une association cultuelle schismatique ; repris illégitimement violemment et illégalement possession de l’église pour y réinstaller un prêtre interdit, et être tombée sous l’excommunication spécialement réservée au Pape par la bulle Apostolicoe sedis, n’ont pas craint d’accueillir dimanche Notre délégué avec des paroles injurieuses,et, après la monition canonique una pro tribus, qui leur a été faite, de continuer à tenir M. Cavaillé pour légitime pasteur, en entrant avec lui dans l’église et assistant malgré Notre défense à la messe célébrée par lui ;
Considérant qu’il est résulté de ces désordres pour l’église de Puymasson une grave profanation qui exige une réparation éclatante et, pour tout le diocèse un lamentable scandale, qui demande une énergique répression ;
Le Saint Nom de Dieu invoqué, Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 1 : L’église de Saint Pierre de Puymasson est interdite.

Article 2 : Le saint sacrement ne pourra plus y être gardé.

Article 3 : La sainte messe n’y sera plus célébrée ; on n’y administrera plus les sacrements, et on n’y fera aucune cérémonie. S’il survenait, pendant la durée de l’interdit, quelques naissances, décès ou mariages, les baptêmes, les sépultures et les mariages seraient célébrés dans l’église de Saint Médard, ou, avec Notre autorisation, dans toute église voisine.

Article 4 : La cloche ne sonnera plus, même pour annoncer l’Angélus.

Article 5 : L’église restera fermée afin que personne ne puisse y entrer.
 
Article 6 : Quiconque violera l’interdit de l’église encourra l’interdit personnel qui comporte privation de sacrements et de la sépulture ecclésiastique.

Article 7 : Nous nous réservons de lever l’interdiction de l’église et d’ordonner une cérémonie expiatoire, lorsque la population de Puymasson aura suffisamment témoigné, tant vis-à-vis de nous qu’à la face du pays, son repentir d’être entré dans la voie de la révolte, et lorsqu’elle aura réparé, comme il convient, l’outrage fait à Dieu, à la Sainte Eglise de J.C et aux supérieurs ecclésiastiques

Article 8 : Cette ordonnance sera publiée, pour promulgation officielle dans la Semaine catholique du diocèse.

Donné à Agen, sous notre seing, le sceau de nos armes ; et le contreseing du secrétaire général de notre évêché, le 02 mai 1906.

                            CHARLES PAUL
                            Evêque d’AGEN

                    Par mandatement :

                            Louis TACHOUZIN, chan.hon
                            Secrétaire -Général

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VILLAGE DE LAPOULEILLE

Village étendu en bordure de Garonne, maisons tournées vers celle-ci avec jardins agréables et coins de pêche.

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VILLAGE DE FOURTIC

Centre administratif avec la Mairie et l’école, (en avance sur son temps la commune avait déjà une école en 1758). Promenades ombragées en bordure de Garonne et connu également comme point de pêche à l’alose.

Monuments aux Morts exceptionnels

A la fin du XIXème siècle, quelques personnes, parmi lesquelles les membres d’une association fondée en 1887, Le Souvenir Français (toujours en activité), expriment le désir de voir les communes de France se doter de monuments érigés en mémoire de la défaite de 1870 (guerre franco-prussienne). Cette volonté exprime tout à la fois un désir de recueillement et une volonté d’affirmer sa foi en la France.

A Clermont-Dessous, un monument de style néoclassique dû à Augustin Fumadelles est élevé à Fourtic contre le mur de la mairie, le long de la RD813, à l’initiative d’un régiment de mobiles. Il est composé d’une stèle pyramidale reposant sur un socle. Le monument porte plusieurs sculptures et inscriptions. Sur le socle une plaque de marbre est apposée, dédiée « Aux Mobiles de Clermont-Dessous morts pour la Patrie » en 1870-1871. Une sculpture en haut-relief représentant un combat se détache sur la stèle. Elle est surmontée d’une inscription « Pour la Patrie ». le monument exalte clairement le patriotisme des guerriers morts pour la France.

Suite à la Première Guerre Mondiale, un monument aux morts est réalisé dans les années 1920 par M. Lazare, habitant la commune, très ingénieux et très doué de ses mains, situé face à celui évoqué plus haut. Le monument se compose d’une stèle dont la face principale est occupée par un haut-relief représentant une femme de profil faisant tomber des roses. Une inscription dédie le monument « Aux enfants de Clermont-Dessous ». Sur le côté, une autre inscription, un peu énigmatique, délivre ces mots : « A nos camarades victimes du capitalisme mondial ». Il s’agit sans doute d’une critique faite aux classes dirigeantes ayant sacrifié au combat les classes populaires. Cela se comprend d’autant plus que la Première Guerre Mondiale reste bien plus meurtrière que le conflit de 1870 en touchant durement une majorité de non militaires, venant de milieux modestes pour la plupart. Depuis, tous les soldats morts pour la France sont inscrits sur ce monument.

L'école : son origine

Après quelques recherches, il apparaît que la « Maison Ecole » (c’était le terme de l’époque) a été créée à Fourtic en 1833 pour les garçons là où s’est installée la mairie. Ce n’est qu’en 1888 que les filles ont leur propre école, et en 1934, la mixité voit le jour. Notre ancien Maire, Roger Jaffre, a été dans cette école en 1916.

Aujourd’hui, cette école communale reçoit les enfants de maternelle (3 ans) jusqu’au CM2 ; plus de 90 élèves la fréquentent sous la houlette de cinq enseignants qui participent pleinement à la réussite des enfants qui fait la renommée de celle-ci.

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LE HAMEAU DE LASBASTISSES détruit le 4 août 1944

C’était le 4 août 1944, alors que les Alliés s’engagent en Bretagne, que Dinan est prise la veille et Rennes libérée ce même jour, un train de munitions et de matériel chargé de ravitailler les troupes allemandes en Normandie est bombardé sur notre commune et entièrement détruit par l’aviation des forces alliées. Ce sont deux avions anglais qui attaquent le train ; le premier s’en tire bien ; le second, touché par ses propres bombes incendiaires ou touché par la D.C.A. ennemie, s’est écrasé à quelques kilomètres de là, au lieu-dit Limon sur la commune de Feugarolles. Le pilote ayant trouvé la mort, Harold Aylife, fut enterré dans le petit cimetière de Limon.

A cette heure-là, ce jour du 4 août, alors qu’il faisait déjà très chaud, beaucoup de gens travaillaient encore dans les champs avant de venir prendre leur repas et furent les témoins oculaires de ce bombardement et ce fut un miracle s’il n’y eut aucune victime parmi la population ; seule Mme Juliette Gaumetou fut blessée au bras et transportée dans une clinique. Toutes les maisons du hameau, une dizaine, furent détruites et brûlées et leurs propriétaires ou occupants ont tout perdu ; les gens qui étaient dans leur maison sont partis à toute hâte se réfugier vers « Penin », lieu-dit près de la Garonne. Durant cinq heures de temps sans interruption dans un vacarme épouvantable et dont les détonations s’entendaient à plusieurs dizaines de kilomètres, le train s’est consumé entièrement, à part deux wagons de queue que les allemands ont pu à bras d’homme pousser vers Fourtic et ainsi les écarter du sinistre. D’après un officier allemand, ces wagons contenaient des torpilles marines à ailettes qui auraient détruit et tout rasé sur un périmètre de 7 kilomètres. Ils l’ont fait pour eux certes, mais imaginons un instant ce que cela aurait pu être ou si le train avait été bombardé vers Port-Sainte-Marie avec ces deux wagons. Certains disent que ce train devait être bombardé entre Fourtic et Lasbastisses dans un endroit sans habitation, mais pourquoi s’est-il immobilisé à Las Bastisses et pas avant ? il devait être souvent difficile de coordonner des opérations aussi périlleuses.

Suite à ce bombardement, la voie Bordeaux-Sète a été détruite et les Allemands réquisitionnèrent tous les hommes de la région, jeunes ou vieux, pour déblayer les voies. Pendant plusieurs jours, des troupes ont cantonné sur place, mais on peut dire que, si on le craignait, il n’y eut pas de représailles de leur part ; ils ont perdu des hommes, personne ne sait au juste combien ! deux ont été enterrés au cimetière de Clermont.

Les explosions étaient tellement fortes que des roues de wagons, des bouts de rail, des obus et autres ferrailles ont été trouvés au centre du bourg de Clermont et il est encore risqué de faire des fouilles ou des excavations sur le pourtour de la voie ferrée (des obus ont été découverts il y a moins de 2 ans).

L’Etat a pris en charge la reconstruction des maisons dans un style plus moderne.

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RDV avec le Maire en téléphonant au secrétariat pendant les heures d’ouverture : mardi, mercredi : 8h30-12h30 | vendredi : 8h30-12h30 et 13h30-17h00
Mairie de Clermont-Dessous, Bourg de Fourtic 47130 CLERMONT-DESSOUS | Tél: +33(0)5 53 87 21 68 | Fax: +33(0)5 53 67 42 91